« Mes programmes de récital reposent sur une idée thématique, fil conducteur d’une invitation au voyage. Je les compose de sorte qu’ils conjuguent unité et contraste. Les récitals De l’eau et des cloches, En miroir, ou Chopin – Liszt, Intérieurs et paysages romantiques, jouent ainsi sur l’idée d’oppositions complémentaires, de résonance entre deux pôles. Plongées au cœur de l’univers d’un compositeur, le programme Beethoven offre un regard nuancé sur une Œuvre, à travers un choix personnel de pièces. Le récital Florilège de la musique française du XXe siècle propose quant à lui d’explorer toute la palette d’une époque.

J’invite ainsi l’auditeur, tout au long de paysages variés, à laisser dériver son imagination, comme dans la rêverie d’un promeneur solitaire. »

Réunissant des compositeurs emblématiques et des figures méconnues, ce récital propose un panorama contrasté de la musique française de la première moitié du XXème siècle. Tous ces compositeurs ont en commun d’avoir aimé écrire pour le piano une musique scintillante de couleurs harmoniques riches et évocatrices  qui, tantôt coule sous les doigts, tantôt danse sur le rythme des airs anciens. Une musique sensible, parfois grave, se jouant toujours avec un bonheur perceptible de la superposition de ses mélodies.

Les compositeurs français ont, à toute époque, aimé dépeindre les paysages et les imaginaires. Source d’inspiration récurrente, l’eau est prétexte à inventer de nombreuses figurations sur l’instrument (reflets, scintillements, bercements). Les cloches, éléments de découpage du temps à la fois symbolique et pratique rythmant la journée et la vie, sont également des sources de vibrations fascinantes à imiter ou suggérer au piano. Pont entre ces deux univers contrastés et complémentaires, la pièce “Clepsydre“ de Nicolas Mondon, dédiée à Lorène de Ratuld, s’inspire de l’horloge à eau dont elle porte le titre.

Ce programme met en dialogue les univers de deux grands génies romantiques amoureux du piano, qui ont révolutionné chacun à leur manière l’écriture pour cet instrument – confident des sentiments intimes chez Chopin, plus ouvert sur le monde chez Liszt.