De deux à quatre mains : histoire d’une rencontre
J’ai connu Sophie grâce au festival qu’elle organise chaque année en Normandie “Musique et culture en Calvados-Manche”. Elle m’avait invitée à venir jouer en formation de musique de chambre. Lors de ce même concert, je l’ai entendue interpréter la Quatrième Ballade de Chopin. C’était magnifique. La maîtrise et la musicalité de son jeu m’ont impressionnée. Lorsqu’elle m’a parlé de son prochain festival, je lui ai immédiatement proposé de jouer avec elle, à quatre mains. C’est alors que l’idée d’un concert qui mêlerait prestations communes et solistes nous est venue. Cela permettait de mettre en valeur notre complicité musicale et nos compétences de solistes. Nous avons ainsi conçu un programme de piano à quatre mains autour du répertoire romantique en incluant pour chaque partie une pièce que nous jouions seule, pour moi la Sonate « alla tedesca » de Beethoven, et pour Sophie le premier mouvement de la deuxième Sonate de Rachmaninov. Je crois que cette formule, “De deux à quatre mains” a séduit le public. Le pari était gagné ! Aujourd’hui nous faisons deux séances de travail par semaine, c’est suffisant car il faut aussi le temps de travailler de son côté sa “partie” comme on dit dans notre jargon de musicien. Nous préparons actuellement un arrangement pour notre formation de “Rahpsodie in blue” de Gershwin. Sophie l’a souvent joué seule, dans sa version originale. Elle est donc souvent amenée à me conseiller sur le style de cette musique, organisée en séquences cinématographiques. Il faut être très rapide dans le changement des climats, des humeurs, tantôt motoriques, tantôt sentimentales.
La semaine dernière nous avons organisé une séance photo avec un ami photographe, Jean-Luc Poletti, qui s’est interressé au sténopé, procédé de photographie sans objectif. Nous sommes allés au bord du lac de Bagatelle, un endroit charmant et romantique. En voici le résultat !