Prodiges en rafales sur l’île aux femmes
« Le lendemain, le compositeur polonais est de nouveau au programme. Consacré au duo Luperca, le concert du matin propose deux sonates pour violoncelle et piano léguées par des maîtres du clavier. Celle de Chopin impose à l’instrument d’accompagnement une virtuosité de longue haleine mais concentre l’essentiel de sa séduction dans la partie chantante du violoncelle.
Ligne de crête d’une puissante intériorité, le « cantabile » d’Aurélienne Brauner est irrésistible. La lame de fond entretenue par Lorène de Ratuld ne l’est pas moins. Toutefois, les deux jeunes femmes paraissent encore plus complémentaires dans la Sonate de Charles-Valentin Alkan, qui confère au violoncelle le rôle de couvercle de la boîte de Pandore que figure le piano.
Tour à tour fauve et dompteur, Lorène de Ratuld équilibre savamment les énergies contraires d’un Final malicieux. L’on se demande alors si « Luperca » ne résulte pas de l’anagramme de « crapule » ! »